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Immobilier : la France, un marché plus que jamais à deux vitesses

Immobilier : la France, un marché plus que jamais à deux vitesses

En 2017, les prix immobiliers ont grimpé en France. Selon les réseaux d’agences immobilières, la hausse est estimée entre 1,8% et 3,5%. Mais les disparités se sont accrues entre les grandes villes et les autres.

Portées par de faibles taux de crédits immobiliers, les ventes de logements explosent en France. Près d’un million de ventes auraient été signées en 2017, selon les notaires. Du jamais vu. Le volume des transactions est au plus haut et la hausse des prix, elle aussi se confirme. En 2017, ils ont augmenté entre 1,8% et 3,5%, selon les réseaux d’agences immobilières.

Cette progression moyenne cache, toutefois, une France à deux vitesses: il y a aujourd’hui une progression rapide des prix dans les grandes villes portée par une demande soutenue et une stagnation, voire une baisse des prix, sur une grande partie du territoire en raison du manque d’acheteurs. Le graphique ci-dessous montre combien l’écart s’est creusé depuis dix ans entre les prix de la pierre dans les grandes villes et le reste de la France. Un investisseur, qui aurait acheté un bien de 100.000 euros en 2007, verrait aujourd’hui celui-ci valorisé autour de 122.000 euros en moyenne dans les dix plus grandes villes françaises. En revanche, dans les villes plus petites (au-delà de la 50ème place), le propriétaire a perdu de l’argent: les 100.000 euros de départ ne valent plus, selon Meilleursagents, que 87.000 euros!

Dans la capitale, le prix moyen avoisine 9000 euros/m², soit une augmentation de 6 à 7% par rapport à 2016 selon la plupart des sources. Dans sept arrondissements (les sept premiers), il est désormais nécessaire de débourser plus de 10000 euros/m² pour acquérir un logement selon les notaires. En régions, si les prix sont à la hausse, c’est principalement dans les métropoles et les villes de plus de 30 000 habitants: + 6% à Lyon, + 3% à Marseille, + 3,2% à Toulouse, + 4% à Nice et + 5,4% à Nantes, selon les chiffres publiés par le réseau Laforêt.

La «palme» de la plus forte augmentation revient à Bordeaux, avec une progression des prix autour de près de 13% en un an. Une hausse qui avoisine même les 17% à en croire les chiffres publiés par Guy Hoquet et Meilleursagents. À l’inverse, des villes comme Montpellier, Lille ou encore Strasbourg sont à la traîne avec des variations comprises entre -2% et +2%, selon Meilleursagents. «Le marché reste fracturé avec un manque de biens à la vente dans les grandes métropoles et un stock encore important dans les territoires ruraux, souvent désertés», explique Laforêt.

 

Ces conclusions sont l’illustration parfaite de la fracture territoriale qui frappe le secteur du logement en France. Si la stratégie logement, présentée en Conseil des ministres début février, avait suscité globalement de l’enthousiasme en fin d’année dernière, certains professionnels de l’immobilier n’avaient toutefois pas manqué de critiquer le sort réservé aux villes moyennes. Sous la pression, le gouvernement avait finalement reculé en annonçant notamment le maintien – conditionné – dans les zones détendues (où la demande est faible) des dispositifs tels que le PTZ et le Pinel. Mais il faudra sans doute bien plus que ces mesures pour doper ces marchés désertés.

Source : Capital